Article paru dans le ouest-france du 10 février 2018
Lien vers site Wikipédia sur l'église Saint-Michel.
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Qu’est-ce que La Nuit des églises ?
La Nuit des églises, initiée par l’Église de France, est une manifestation cultuelle et culturelle inscrite dans le paysage estival des diocèses depuis 2011, bénéficiant d’une reconnaissance à l’échelle nationale, et à laquelle participent aujourd’hui plus de 600 églises.Selon Mgr Jean Legrez, archevêque d’Albi et initiateur du projet, « cet événement répond à une double mission : d’une part permettre aux communautés chrétiennes locales, même dans les plus petits villages, de faire vivre ou de se réapproprier leur église, lieu de leur histoire et de leur enracinement ; d’autre part ouvrir leurs portes et accueillir largement tous ceux qui se présentent : artistes, visiteurs, curieux, personnes qui s’interrogent etc...Suite du texte ICI.
Inventaire et observations sur les églises
Romanes précoces de l’Eure
(Xe-XIe siècles).
L’architecture romane précoce a depuis longtemps retenu l’attention de nombreux historiens de l’art et archéologues qui ont défini les critères remarquables de ces édifices (1). Récemment, les travaux de Jacques Le Maho et Jim Morganstern (2) sur l’église de Saint-Pierre de Jumièges ont permis d’avancer sur ce sujet en reculant la date d’édification de ce monument du XIe au IXe siècle. Ces recherches sur l’architecture et l’art préroman sont menées également en Bourgogne, en Champagne et dans les Pays de Loire sous la direction de Christian Sapin (3).
En 1997, un pré-inventaire des édifices dédiés à Saint-Martin, réalisé dans le cadre du XVIe centenaire de ce saint, avait mis en valeur le caractère précoce de plusieurs églises par rapport aux canons de l’architecture de la seconde moitié du XIe siècle (4). Sur les bases de ce premier travail, un inventaire plus large a été réalisé sur les églises présentant des archaïsmes architecturaux en Haute-Normandie et notamment dans l’Eure. Dans ce département, ce corpus regroupe actuellement cinquante-quatre, identifiées comme romanes précoces.
L’une des problématiques de cette étude est la question de la datation. Jusqu’à une date récente, les édifices concernés étaient classés comme indatables ou comme ayant été construits vers la seconde moitié du XIe siècle, voir au début du XIIe siècle. Certains historiens de l’art y voyaient un archaïsme rural. Or, de recherches récentes menées en Bourgogne et dans les Pays de Loire ont montré que des bâtiments cultuels comparables avaient été édifiés durant la seconde moitié du Xe siècle et les premières décennies du XIe siècle. Ces datations ont été possibles grâce à des éléments organiques retrouvés dans les mortiers et qui ont été datés par radiocarbone.